Y aurait-il loin de la coupe aux lèvres ?

  • Alexandra Foucaud

    Alexandra Foucaud

    Étudiante à Sciences Po, Paris

  • Carole Gomez

    Carole Gomez

    Chercheuse associée à l’IRIS

  • Jean-Jacques Kourliandsky

    Jean-Jacques Kourliandsky

    Ancien.ne chercheur.se à l'IRIS

Le Brésil est entré, laborieusement, le 12 juin 2014 en Coupe du monde de football. Sa Coupe du monde de football. Rien que de plus normal dira‐t‐on. Le Brésil n’est‐il le pays du ballon rond ? Les Brésiliens ne sont‐ils pas, depuis les années 1950, les plus accros à ce sport collectif d’origine britannique ? Tout cela est sans doute vrai. Mais ne permet pas de déchiffrer le paradoxe d’un pays en prurit social non‐stop, prenant à l’occasion un profil antifoot.

Faisant feu de tout bois, le Brésil a bataillé dur ces dernières années pour être admis à la table des Grands, que ces Grands le soient dans la diplomatie, l’économie ou l’influence. A observer internet et la presse écrite du monde entier, le pari des Brésiliens a été rempli au-delà de toute attente. Des pages entières sont consacrées par les médias au Brésil, en format papier ou sur toutes sortes d’écrans, d’ordinateur comme de télévision. Si l’on en croit les annonces des agences de voyage et les organisateurs, les billets ont tous été vendus et alimentent un marché noir particulièrement productif…