Notes / Observatoire Genre et géopolitique
18 février 2021
À propos de « La société des vulnérables. Leçons féministes d’une crise » de S. Laugier et N. Vallaud-Belkacem

Ce texte, de la philosophe et professeure des universités Sandra Laugier et de l’ancienne ministre, notamment des Droits des femmes et aujourd’hui directrice France de l’association One, Najat Vallaud-Belkacem, est proposé par l’éditeur comme un « tract », un petit livre qui nous invite à regarder le réel et faire des propositions pour l’améliorer, grâce au prisme du genre. On peut tirer trois enseignements principaux de « La société des vulnérables ».
Premièrement, le Covid-19 a mis au jour que notre existence, au sens littéral, vital, n’est possible que grâce à certains emplois, largement occupés par des femmes, relatifs au « care », au sens où l’a théorisée la chercheuse américaine Joan Tronto, autrement dit : « une espèce d’activité qui comprend tout ce que nous faisons pour maintenir en état, pour préserver et pour réparer notre monde en sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible ». Une démocratie du care serait alors, expliquent les deux autrices, « une société qui reconnaît enfin une valeur économique, politique et sociale au travail du soin, des liens et du service à l’autre »…