L’Amérique latine, entre réalignement atlantiste, crise économique et déchirements internes

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  • Christophe Ventura

    Christophe Ventura

    Directeur de recherche à l’IRIS, responsable du Programme Amérique latine/Caraïbe

L’image résume à elle seule la conjoncture latino-américaine et les déchirements qui vont travailler la région dans la période à venir. Mardi 20 septembre 2016, tandis que Michel Temer, installé nouveau président du Brésil (non élu, jusqu’en 2018), entame son premier discours officiel devant l’Assemblée générale des Nations unies réunie à New-York (20-26 septembre), les représentants de six pays du sous-continent quittent la salle en signe de protestation contre celui qu’ils considèrent incarner une rupture de l’ordre démocratique au Brésil. En effet, ces pays – la Bolivie, Cuba, le Costa-Rica, l’Equateur, le Nicaragua et le Venezuela – ne reconnaissent pas la légitimité de celui qui doit sa présidence à la destitution controversée de Dilma Rousseff prononcée par le Sénat le 31 août. La principale intéressée, ainsi que la gauche et une partie de la société civile brésilienne considèrent que le pays vient de connaître un “ coup d’Etat”.

Hormis le Costa-Rica, tous ces pays appartiennent à l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (Alba), fondée en 2004 à l’initiative de Fidel Castro (Cuba) et de Hugo Chavez (Venezuela)…