Notes / Afrique/s
30 septembre 2025
Élections nationales camerounaises : un enjeu de crédibilité politique

« Le Cameroun est engagé dans un processus dynamique de consolidation
de sa démocratie. Celle-ci se veut apaisée, d’une part par la quête de l’ordre, ensuite par la
permanence de la justice au service des intérêts de la communauté nationale, et enfin par la
recherche d’un équilibre harmonieux entre les particularismes communautaires. Dans ce sens,
plusieurs étapes ont jalonné le processus historique de gestion des élections : du parti unique
aux élections pluralistes à partir de 1992, après l’adoption des lois sur les libertés en 1990, et
le multipartisme, le Cameroun a poursuivi une trajectoire de renforcement de ses institutions.
De l’Observatoire national des élections (ONEL), l’évolution du code électoral, et finalement
l’émergence d’Élections Cameroun (ELECAM), dont la mise en place a bénéficié d’un
accompagnement de certains partenaires internationaux (le Commonwealth en particulier),
une édification permanente et méliorative de l’architecture électorale, par le dialogue et la
consultation, est visible. Depuis 2011, l’implication croissante de la diaspora illustre
l’élargissement de la participation citoyenne dans une logique inclusive ainsi qu’un jalon
décisif du processus d’amélioration de la construction démocratique. Dans ce même registre,
on peut inclure l’accentuation de la décentralisation avec l’émergence des régions et le statut
spécial des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest dont les spécificités ont été affirmées et
reconnues… »