Notes / Sport et géopolitique
30 mai 2016
Coordonner et faciliter les grands événements sportifs

IRIS : Pouvez-vous nous présenter la DIGES (Délégation interministérielle aux grands évènements sportifs) et ses missions ?
Nicolas Desforges : Initialement, il n’y avait pas de DIGES, mais des délégués ad-hoc, pour les Jeux olympiques d’Albertville, pour la Coupe du monde de football en 1998, pour la Coupe du monde du rugby en 2007. À la suite de ce dernier évènement sportif, il a été jugé opportun de pérenniser la structure. Par ailleurs, en 2013, un décret a confirmé la dimension interministérielle du délégué.
La DIGES a deux missions. La première est de servir d’interface entre les organisateurs d’évènements sportifs et les services de l’État. À ce titre, elle participe aux comités d’organisation et appuie les organisateurs. Le DIGES anime un groupe interministériel de suivi, enceinte dans laquelle la plupart des ministères sont représentés car un grand évènement sportif impacte directement une très grande partie des administrations.
La seconde mission de la DIGES est d’inscrire les grands évènements sportifs dans une dynamique de développement durable et de cohésion sociale. C’est une dimension plus sociétale : il s’agit de faire en sorte que les grands évènements sportifs soient plus que du sport, ne soient pas hors-sol mais, au contraire, concernent l’ensemble de la population. Notre volonté est qu’il n’y ait pas d’exclu, que ces évènements soient utiles au territoire, qu’ils créent des emplois et qu’ils renforcent globalement notre rayonnement. C‘est une mission qui est beaucoup plus lourde et complexe à appréhender.
Ces missions sont directement liées au calendrier qui est actuellement relativement dense : entre 2015 et 2019, ce sont près d’une trentaine de grands évènements sportifs que nous avons à gérer…