Candidature de Rome aux Jeux olympiques 2024 – Entretien avec Nicola Sbetti

  • Nicola Sbetti

    Nicola Sbetti

    Chargé de recherches au département de Sciences politiques et sociales de l’Université de Bologna

IRIS : Rome était candidate pour accueillir les Jeux en 2020, afin finalement de se retirer pour des raisons économiques. Qu’est-ce qui a changé depuis ?

NICOLA SBETTI: Lorsque, pour des raisons principalement économiques et politiques, le 14 février 2012, le Premier Ministre italien, Mario Monti annonçait qu’il ne signerait pas la lettre de garantie, la candidature romaine pour accueillir les Jeux olympiques d’été en 2020 tombait à l’eau et le Comité national olympique italien (CONI) retirait la candidature de la « ville éternelle ». Depuis lors, beaucoup de choses ont changé, que cela soit du point de vue des institutions sportives, mais aussi politique.

En effet, le 19 février 2013, un nouveau Président a été élu à la tête du CONI. Plus qu’un simple comité olympique, le CONI joue le rôle de « fédération de fédérations » mais surtout il suppléait, de facto, le Ministère du sport, rôle hérité après la Seconde guerre mondiale. La victoire de Giovanni Malagò sur Raffaele Pagnozzi, qui était le dauphin du précédent Président, Giovanni Petrucci, a été une surprise car elle constitue une rupture avec le passé et la politique du CONI menée jusqu’alors. Contrairement à ses prédécesseurs, Malagò semble accorder une importance majeure aux aspects sociaux du sport. Toutefois, l’envie de porter la candidature olympique est toujours présente au sein du CONI, en dépit du changement de présidence et la Présidence Malagò n’a pas pu résister à la fascination de lier son mandat à la candidature olympique…