Quelle évolution de la notion de puissance et de ses modes d’action à l’horizon 2030, appliquée aux États-Unis, à l’Europe et à la Chine ?

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  • Barthélémy Courmont

    Barthélémy Courmont

    Maître de conférences en Histoire à l’Université catholique de Lille

  • Valérie Niquet

    Valérie Niquet

    Ancienne chercheuse à l’IRIS

  • Bastien Nivet

    Bastien Nivet

    Professeur associé à l’EMLV

Traditionnellement au coeur de la réflexion sur les relations internationales, la notion de puissance est généralement utilisée pour tenter d’évaluer les capacités d’action des États, voire d’en établir une hiérarchisation.

L’école classique – ou ‘réaliste’ – des relations internationales envisage en particulier la puissance comme « la capacité d’un acteur d’imposer sa volonté aux autres », dans un système international dont les États sont les acteurs dominants et leurs interactions les phénomènes structurants. La notion de puissance apparaît donc comme étant relative, puisque son exercice concerne des rapports entre acteurs et non de simples données brutes. Cette lecture quelque peu rigide des relations internationales et de la notion de puissance a fait l’objet de redéfinition et/ou d’approfondissement conceptuels utiles pour l’observateur ou l’acteur des relations internationales.

Joseph Nye a par exemple proposé au début des années 1990 la distinction entre le Hard power et le Soft power, (re)mettant en évidence le caractère multiforme de la notion de puissance et de ses modes d’exercice en soulignant que les critères classiques les plus visibles (les capacités politico-militaires), n’étaient pas les seuls à prendre en compte…