Regards sur la diplomatie sportive : entretien avec Valérie Fourneyron

  • Valérie Fourneyron

    Valérie Fourneyron

    Présidente du Comité santé, médical et recherche à l’Agence mondiale antidopage, ancienne ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative, députée de la 1ère circonscription de Seine-Maritime

IRIS : A partir de votre arrivée au ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative en mai 2012, on a vu monter en puissance le concept de diplomatie sportive au sein de l’État français. Comment l’analysez-vous ?

VALÉRIE FOURNEYRON : La diplomatie sportive française a pris son envol. On perçoit depuis 2012 une véritable volonté de développer le poids de la France sur la scène sportive internationale, d’accroître son rayonnement par ce biais, et de mieux saisir les opportunités économiques qui y sont liées. Cette stratégie s’inscrit dans le long terme. Par la création du Comité français du sport international (CFSI), présidé par le Président de l’IRB, Bernard Lapasset, par la nomination par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius d’un ambassadeur pour les Sports, Jean Lévy, on perçoit désormais une vraie volonté pour le gouvernement français de s’inscrire dans une logique nouvelle. Le rattachement au ministère des Affaires étrangères du Commerce extérieur et du Tourisme est un signal positif qui montre que l’action extérieure de la France se fait plus englobante et inclut désormais de nouvelles dimensions culturelles, sportives, économiques, et plus seulement politiques ou militaires…