Quelle est la situation en Turquie après la catastrophe de Soma ?

Comment peut‐on expliquer, suite à l’accident de la mine de Soma, qu’il y ait une telle insécurité en Turquie dans le domaine minier mais aussi probablement dans d’autres secteurs ?

La première chose qu’il faut souligner c’est l’importance du secteur minier et du charbon dans l’économie turque. Cette dernière est en pleine croissance depuis plusieurs années donc les besoins énergétiques sont sans cesse plus importants, or nous savons qu’en Turquie il n’y a quasiment pas de ressources énergétiques naturelles. Il existe donc une très forte dépendance de la Turquie en ce qui concerne sa consommation énergétique à la fois à l’égard du gaz russe et du gaz iranien. Ainsi, on comprend aisément qu’au vu des turbulences géopolitiques autour de la Russie et de l’Iran, les Turcs cherchent par tous les moyens à diversifier ce que l’on appelle le « mix énergétique ». On considère aujourd’hui que 25%environ de la production d’électricité provient du charbon. L’objectif d’ici une dizaine d’années est de passer à 40%. Le secteur des mines de charbon est donc stratégique pour la Turquie…