La défense de la liberté religieuse un atout diplomatique pour les États-Unis

  • Maxime Coulet

    Maxime Coulet

    Diplômé d’IRIS Sup’ en Géopolitique et prospective

On ne peut écarter la dimension religieuse de l’Histoire des États-Unis. La construction de la nation s’est effectuée à la suite de persécutions religieuses. Difficile, pourtant, dans ses premières années, de parler de liberté religieuse tant l’immigration puritaine conduisit, dans les premiers temps, à une légendaire intolérance.

L’immigration américaine aura d’abord été la conséquence de l’existence d’un sanctuaire religieux avant de devenir un idéal économique. S’ajoute à cette dimension la conviction profonde que la population américaine est bénie de Dieu. Un exceptionnalisme qui est consacré dans les textes fondateurs de la jeune nation, au premier rang desquels se trouve la Constitution. Un texte qui, d’après Maya Kandel, est « authentiquement laïc, où la tolérance religieuse est érigée en principe au coeur de la fondation de la République, mais dont le projet est imprégné de références religieuses. ».

L’Amérique, longtemps une terre promise pour les protestants, devient celle de tous les croyants. Les besoins de main-d’oeuvre et la ruée vers l’ouest renforcent alors cette notion d’exceptionnalisme, caractéristique de l’identité et de l’expérience américaines. La supériorité du modèle américain va dès lors se définir en opposition à celui des vieilles nations européennes, dont les nationalismes perdurent et maltraitent encore certaines confessions.