Quelle coopération internationale face aux risques d’incendie exacerbés par les changements climatiques ?

Le feu est multifactoriel. Il nécessite des éléments bien spécifiques et un contexte tout aussi particulier. Certains de ces ingrédients sont plus importants que d’autres, mais c’est le facteur multiplicatif de leurs rencontres qui pose bien souvent problème.

Le triangle du feu est une modélisation simple représentant les trois éléments nécessaires et indispensables à un incendie : un combustible, un comburant et une source de chaleur. À ces composantes s’ajoutent la teneur en humidité du combustible et la vitesse du vent qui rendent l’entreprise plus ou moins aisée. La structure, la nature et la teneur en humidité de la végétation déterminent la susceptibilité du feu, tandis que l’inflammabilité – la capacité du combustible à s’enflammer et maintenir la combustion – dépend du type de végétaux et de leur degré d’assèchement. Une partie de ces données varie chaque année en fonction des conditions météorologiques, expliquant ainsi la variabilité de surface brûlée d’une année à l’autre dans une même région.

Les incendies font partie intégrante de la vie de nombreux écosystèmes forestiers, boisés et herbeux. Ils libèrent les graines des plaintes à germer, éclaircissent la canopée pour les petits arbres à venir, tuent les ravageurs. Cependant, des incendies trop importants et trop fréquents mettent en péril de nombreuses vies, de villes et surtout le fragile équilibre des écosystèmes construit au fil des millénaires.

Le changement climatique induit par les activités humaines augmente les incendies de forêt par le biais de la chaleur qu’il induit. L’augmentation des températures dessèche la végétation et accélère la vitesse de brûlage. Cette chaleur printanière comme estivale, associée à des périodes sèches plus longues, joue un rôle primordial dans la récurrence et l’intensité des incendies de ces dernières années. De fait, depuis 1980, les conditions météorologiques favorisent de plus en plus les incendies…