L’Iran dans l’Organisation de coopération de Shangai : quel impact pour la diplomatie de Téhéran en Afghanistan et au Pakistan ?

  • Didier Chaudet

    Didier Chaudet

    Chercheur associé à l’IFEAC (Institut français d’études sur l’Asie centrale)

L’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) a été une source de fantasmes, dès sa naissance le 15 juin 2001, succédant au « groupe de Shanghai » qui comptait la Chine, le Kazakhstan, la Russie, le Tadjikistan (l’OCS ajoute à ce groupe, en 2001, l’Ouzbékistan). On a parfois parlé d’un OTAN oriental, d’un bloc anti-occidental… un sentiment renforcé par un développement récent. En effet, un an après la candidature officielle de Téhéran, l’intégration officielle de la République islamique a été annoncée lors du 22e Sommet de l’OCS, à Samarcande, le 16 septembre 2022. Le temps de mener à bien les formalités nécessaires, l’Iran sera totalement considéré comme un membre à part entière en avril 2023. On peut se demander ce que signifie la présence de Téhéran dans l’OCS. On se concentrera ici sur un cas particulier : l’impact de cette inclusion dans les relations bilatérales de l’Iran avec l’Afghanistan et le Pakistan…