AUKUS, quelles conséquences pour la stratégie indo-pacifique française ?

  • Paco Milhiet

    Paco Milhiet

    Enseignant-chercheur au Centre de recherche de l’école de l’air, École de l’air et de l’espace de Salon-de-Provence

Coup de Trafalgar, tsunami, torpillage, séisme, claque, trahison… en ce 16 septembre 2021, les commentateurs français ne manquèrent pas de superlatifs pour qualifier la décision australienne de renoncer à l’acquisition de 12 sous-marins à propulsion classique auprès du groupe français Naval Group. Un contrat estimé à 56 milliards d’euros, engageant le groupe pour 25 ans avec 4 000 emplois à la clé.

La veille, un partenariat tripartite entre l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni, baptisé AUKUS, avait été annoncé par les trois chefs d’État des pays concernés avec pour objectif d’institutionnaliser une coopération militaire, industrielle et technologique. L’accord prévoit à terme l’acquisition par l’Australie de 8 sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire de fabrication américaine. Ni la France, ni l’Union européenne (UE) n’ont été consultées ou associées…