Quand #MeToo se heurte aux féminismes traditionnels indiens

  • Virginie Dutoya

    Virginie Dutoya

    Chercheuse au CNRS, membre du CEIAS de l’EHESS, spécialiste de l’Inde et des questions de genre

  • Marie Chartier

    Marie Chartier

    Étudiante en géopolitique et prospective à IRIS Sup’

MARIE CHARTIER : Selon vous, quelles sont les figures qui ont porté #MeToo en Inde ?

VIRGINIE DUTOYA : #MeToo est une campagne incarnée par les milieux journalistiques. Je n’ai pas étudié #MeToo, mais je me suis intéressée à ce qu’on a appelé en Inde « la liste » (The List) ou Losha (list of sexual harrassers in academia). Cette affaire fut un autre exemple de mobilisation digitale en Inde. Elle est très différente de #MeTooIndia, de par sa genèse. Losha part des universités. Cette mobilisation fut celle d’étudiantes. L’objectif était de dénoncer le harcèlement sexuel au sein des universités. Le mode d’action a été très critiqué. En effet, une liste de noms désignés comme prédateurs sexuels a été publiée sur Facebook…