Notes / Sécurité humaine
10 septembre 2021
Tensions dans le cyberespace humanitaire au sujet des logos et des emblèmes
Les ONG humanitaires sont confrontées à de nombreuses insécurités dont deux a priori semblent éloignées l’une de l’autre, au moins territorialement: la fragilité de la collecte de fonds à cause de la fugacité des bailleurs et des donateurs ; la « réduction de l’espace humanitaire » en raison notamment d’une perte d’effectivité, voire d’une mise au rebut, du droit international humanitaire (DIH).
En fait, les spécialistes des organisations non gouvernementales (ONG) connaissent bien les liens qui existent entre collecte de fonds au siège de l’ONG et missions humanitaires sur le terrain. Par exemple, peu de fonds privés, et donc de fonds propres, signifient peu de capacité à agir en urgence ; trop de fonds publics peuvent entraîner une perte d’indépendance, voire d’impartialité, dommageable dans un pays en conflit.
Notre propos a pour objectif d’explorer, de manière digressive et illustrée, cette relation à travers les outils que sont les noms, les logos, les marques et les emblèmes des ONG humanitaires, autrement dit les outils de collecte de fonds d’un côté et de protection de l’autre. Cette exploration n’est pas vraiment nouvelle, mais à l’aune de l’expansion d’Internet il n’est pas inutile de porter une plus grande attention aux interactions entre les pays des sièges des ONG humanitaires et ceux de leurs missions opérationnelles qui évoluent…