Notes / Sport et géopolitique
14 septembre 2020
« Au-delà de son énorme potentiel […] le football féminin a toujours été le parent pauvre du football. »
![« Au-delà de son énorme potentiel […] le football féminin a toujours été le parent pauvre du football. »](https://www.iris-france.org/wp-content/uploads/2020/09/Couverture-Obs-Sport-JAROSZ-septembre-2020-725x1024.jpg)
IRIS : LTT Sports a réalisé plusieurs rapports sur l’impact du Covid-19 sur le football. Un était particulièrement consacré à la pratique féminine « Resilience and mitigation in Women’s football ». Pouvez-vous expliquer les raisons qui vous ont poussé à vous pencher sur ce sujet ?
OLIVIER JAROSZ : Nous avons reçu plusieurs interrogations et sollicitations dès le début du confinement, et il nous a semblé judicieux de partager, avec les différents acteurs du football, notre connaissance du sujet et des pistes concrètes pour être mieux armés face à la crise. Ainsi, nous avons publié une série d’analyses sur les différents aspects du football, et ce en adoptant une approche transversale. La première analyse a concerné les finances et a donné des indications concrètes sur la gestion de la trésorerie, la deuxième édition a abordé le sujet du sportif en particulier la relation avec les joueurs et les mesures concrètes des protocoles du « retour au jeu ». Toutefois, dans la troisième analyse, témoin des décisions des organes de l’Union européenne des associations de football (UEFA) et de la Fédération internationale de football association (FIFA), nous avons examiné la gouvernance du football. Toutes ces éditions, traitant des questions qui s’appliquent tant au football masculin que féminin, pouvaient également donner des indicateurs à d’autres sports. La toute dernière est sur les fans et supporters. Toutefois, avec plus de huit ans d’expérience sur les questions du football féminin, ayant participé à mettre le football féminin sur l’agenda des clubs et étant un acteur primordial lors de la récente réforme de la Ligue des champions féminine de l’UEFA, nous avons voulu partager notre savoir sur cette thématique dans l’édition 4. Nous connaissons très bien le football féminin et cela va au-delà de sa récente popularité qui a soudainement été freinée pendant cette période particulière. Jusqu’à présent, l’impact négatif sur le football féminin me semble être plus élevé que celui des hommes, dans le sens où, comme nous avons l’avons démontré, beaucoup plus de ligues masculines ont pu redémarrer…