Entre dossier syrien et affaire Khashoggi, la Turquie se replace au centre du jeu régional

Un mini-sommet sur la Syrie réunissant la France, la Russie, la Turquie et l’Allemagne s’est déroulé à Istanbul le 27 octobre. Une configuration inédite pour ce sommet quadripartite, après sept ans de guerre et quelque 350 000 morts. Quels furent les objectifs affichés de ce sommet et qu’en est-il ressorti ? Organisé sur initiative turque, quelle stratégie poursuit le président Recep Tayyip Erdogan tant sur la scène nationale qu’internationale ? Le point de vue de Didier Billion, directeur adjoint de l’IRIS.

Quels étaient les enjeux du mini-sommet sur la Syrie qui s’est déroulé à Istanbul le 27 octobre ? Des mesures significatives en sont-elles ressorties ?

Ce mini-sommet est survenu à un moment bien particulier. En effet, nous pouvons considérer qu’exceptée la région d’Idlib, la guerre est désormais gagnée par le régime de Bachar Al-Assad et ses soutiens russes et iraniens. Néanmoins, si remporter la guerre est certes nécessaire pour le régime syrien, il ne s’agit que d’une étape. En réalité, l’enjeu est désormais de gagner la paix, ce qui constitue un défi infiniment plus compliqué à atteindre…