Union européenne/Mercosur : un engagement à l’épreuve du temps

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  • Christophe Ventura

    Christophe Ventura

    Directeur de recherche à l’IRIS, responsable du Programme Amérique latine/Caraïbe

Depuis 1995, l’Union européenne (UE) et les pays membres du Marché commun du Sud (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) sont engagés dans un processus, long et chaotique, de négociation en vue de l’adoption d’un traité de libre-échange, un « accord d’association bi-régional » dans le vocabulaire de la Commission européenne.

Ces discussions ont formellement démarré en 1999 avec l’adoption d’un accord-cadre interrégional de coopération Communauté européenne-Mercosur. Ce dernier identifie quatre principaux champs de coopération entre les deux blocs. Dans le domaine commercial, il s’agit d’avancer vers une « libéralisation progressive et réciproque des échanges » (intensification des échanges agricoles, industriels et de services, abaissement des barrières douanières, adoption de cadres normatifs harmonisés, promotion des investissements, fluidification de l’accès aux marchés – y compris publics -, cadres de convergences en matière de droit de la propriété intellectuelle et de règles d’origine des marchandises, etc.). Dans le domaine de la coopération économique, il s’agit d’identifier des périmètres d’intérêts mutuels : énergie, transports, télécommunications, technologies de l’information, protection de l’environnement. L’accord prévoit également une action de l’UE en faveur du renforcement de l’intégration du Mercosur en fonction des objectifs et demandes de ce dernier (soutien institutionnel et technique). D’autres domaines de coopération font enfin partie de l’accord : éducation, formation, connaissance culturelle, lutte contre la criminalité organisée et le narcotrafic…