Les mutations de la stratégie vietnamienne face à la Chine : entre développement d’une force militaire régionale moderne et partenariats stratégiques

  • Alexis Mathé

    Alexis Mathé

    Doctorant en histoire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM)

Membre important du Mouvement des non-alignés (MNA) depuis la conférence de Bandung en 1955, la République démocratique du Vietnam joue depuis longtemps un rôle de véritable équilibriste dans ses relations diplomatiques avec les grandes puissances en faisant preuve d’un pragmatisme certain. Mettant à profit sa situation géographique stratégique, Hanoï a su user de son influence dans la région ainsi que de son statut d’État non-aligné pour bénéficier de la croissance économique chinoise via un partenariat fructueux tout en concluant de nombreux accords commerciaux avec l’étranger. Cette diplomatie réaliste permet depuis quelques années au pays d’afficher une croissance remarquable (6,81 % en 2017) basée sur une industrie de manufacture ouverte à l’économie de marché, et ce tout en se laissant une marge de manœuvre dans ses relations avec les puissances étrangères, en particulier avec son voisin chinois…