Notes / Asia Focus
24 mai 2018
« Toujours à l’oeuvre », le documentaire au service de la lutte contre la corruption

Comme l’écrit le romancier français André Maurois (1885 – 1967) dans son essai Sentiments et coutumes : « La corruption est un vice aussi vieux que la nature humaine. » Le Parti communiste chinois (PCC), arrivé au pouvoir en 1949, n’a pas été épargné par ce vice. Nombreux sont les dirigeants chinois à avoir tenté d’éradiquer ce mal, sans succès. Le dernier président en place, Xi Jinping 习近平, en a fait son cheval de bataille. Le 4 décembre 2012, le bureau politique chinois lance les « Huit stipulations » (bāxiàng guīdìng 八项规定) que tout bon fonctionnaire chinois se doit de respecter dans son travail, afin d’être probe et au plus près de la population. L’idée centrale est qu’une personne haut placée se doit d’être un exemple pour la masse populaire. La ligne du parti est claire : plus aucune clémence ne sera accordée, peu importe le grade du fonctionnaire corrompu qui sera attrapé. Lors du deuxième plénum du 18e congrès du Comité central du Parti en janvier 2013, Xi Jinping 习近平 (né en 1953) clame haut et fort qu’il faut « continuer à abattre aussi bien les tigres que les mouches » (« yào jiānchí cāngying、lǎohǔ yīqǐ dǎ 要坚持苍蝇、老虎一起打 »), c’est-à-dire qu’il faut éliminer aussi bien les fonctionnaires corrompus de haut rang que les personnes corrompues ayant un poste plus modeste dans la société, en vue de faire le ménage au sein du Parti, de la classe dirigeante et de la société en général, inculquant par là même un nouvel ordre moral…