Repenser la catégorie « bidonville ». De Damas à Yangon, les quartiers précaires à l’épreuve des politiques urbaines/ Par Valérie Clerc

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  • Valérie Clerc

    Valérie Clerc

    IRD/CESSMA. Une version antérieure de ce texte a été publiée dans le dossier « Les villes du Monde arabe » du CAREP Centre arabe de recherches et d’études politiques Paris. https://www.carep-paris.org/wp-content/uploads/2021/05/Valerie_Clerc_Reconstruire_en_contexte_de_conflit_Vima_pdf

Depuis que bidonvilles et quartiers précaires existent, les pouvoirs publics cherchent à les faire disparaître et à en arrêter la croissance. Partout, politiques, lois, programmes ou projets ont cherché à rattraper cette urbanisation pour la réduire ou l’intégrer dans la ville légale. Les Nations unies se sont tôt saisies de la question du « logement inadéquat », en 1965 [1], et des « bidonvilles et établissements incontrôlés », en 1970 [2]. Dès la Conférence internationale sur les établissements humains, dite Habitat I, en 1976, elles ont invité les politiques à reconnaître cette urbanisation, à la réhabiliter, la régulariser et l’anticiper. Depuis sa création en 1978, le Programme des Nations unies pour les établissements humains – aujourd’hui ONU-Habitat – finance des programmes en suivant les injonctions formulées à l’échelle internationale, comme les objectifs du millénaire (2000) [3] et de développement dur

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