« Nous n’avons jamais aimé les empires, même résiduels » : la diplomatie française et l’espace post-soviétique

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  • Jean de Gliniasty

    Jean de Gliniasty

    Directeur de recherche à l’IRIS, ancien ambassadeur de France en Russie (2009-2013)

  • Propos recueillis par Lukas Aubin, Sami Ramdani et Romane Lucq

    Propos recueillis par Lukas Aubin, Sami Ramdani et Romane Lucq

Lukas Aubin, Romane lucq, Sami Ramdani et Marc Verzeroli – Comment la Russie envisage-t-elle sa zone d’influence et sa légitimité sur celle-ci ? JEAN DE GLINIASTY – Il s’agit d’un débat fondamental en Russie, où prévaut la perception que la France, en Afrique francophone, et le Royaume-Uni, avec le Commonwealth, ont gardé leurs zones d’influence après la décolonisation. L’on se refuse, en Russie, à parler de décolonisation, mais l’on considère qu’il existe, comme pour les anciens empires européens, un droit à une zone d’influence dans l’espace qui a été celui de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). L’on a cru, dans un premier temps, que ce droit allait être reconnu à l’amiable par les Occidentaux. D’où la période Medvedev, qui a été une période incroyable – celle que j’ai vécue en tant qu’ambassadeur –, durant laquelle Barack Obama venait à Moscou, Nicolas Sarkozy se rendait au Forum de Saint-P�

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