Moyen-Orient : l’incubation démocratique malgré tout / Par Pierre Blanc et Haouès Seniguer

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  • Pierre Blanc

    Pierre Blanc

    Enseignant-chercheur en géopolitique à Bordeaux Sciences Agro et Sciences Po Bordeaux.

  • Haouès Seniguer

    Haouès Seniguer

    Politiste. Maître de conférences à Sciences Po Lyon.

S’interroger sur la démocratie au Moyen-Orient est un exercice à tout le moins délicat. Délicat car cette région n’est pas un objet géopolitique clairement sérié et encore moins homogène. S’il est avant tout « le produit d’un imaginaire géopolitique » [1], nous retiendrons ici le bloc que composent les pays du Levant, autour desquels se trouvent la péninsule arabique au Sud-Est, la Turquie au Nord-Ouest, l’Égypte au Sud-Ouest et l’Iran au Nord-Est. Autant dire des pays hétérogènes par la culture, la langue et l’histoire, mais liés par des dynamiques géopolitiques et économiques. Délicat également car les situations de guerre civile en Syrie, en Irak et au Yémen rendent quelque peu incongru ce questionnement sur la démocratie à l’heure où la reconstruction semble moins que jamais à l’ordre du jour tandis que les États s’y effondrent. Mais par-delà ces tragédies, l’exercice est difficile car il est peu loisible d’embra

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