Lutte contre la corruption : dépasser le « tous pourris » / Entretien avec Nicolas Bonucci et Daniel Lebègue

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  • Nicola Bonucci

    Nicola Bonucci

    Avocat associé, Paul Hastings, ancien directeur juridique de l’OCDE

  • Daniel Lebègue

    Daniel Lebègue

    Fondateur et Président d’honneur de l’Institut Français des Administrateurs

  • Marc Verzeroli

    Marc Verzeroli

    Responsable d’édition à l’IRIS, Rédacteur en chef de La Revue internationale et stratégique

  • Carole Gomez

    Carole Gomez

    Chercheuse associée à l’IRIS

Carole Gomez et Marc Verzeroli – Diriez-vous qu’en dépit de son ancienneté historique en tant que phénomène, la corruption n’est pourtant perçue comme un réel problème que depuis relativement peu de temps ? L’investigation de ce champ est, par conséquent, récente. Pourquoi la corruption est-elle devenue un paramètre central du jeu politique ? Daniel Lebègue – Au XIe siècle, déjà, des moines que l’on peut rattacher aux bénédictins avaient créé leur ordre et leur monastère en Toscane avec un objectif principal : lutter contre la corruption et en protéger les paysans pauvres de la région. Le phénomène n’est donc pas récent. Aujourd’hui, je dirais les choses de la manière suivante : la démocratie française est malade. Il existe entre les gouvernants et les citoyens une crise de confiance inédite dans son intensité et sa gravité. La corruption n’est évidemment pas la seule explication à ce qui s’apparente à une crise de not

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