Juin 2025
Le marché de la donnée numérique maritime à un carrefour

RIS 138

Le 14 février 2025, la ministre de la Mer, Agnès Pannier-Runacher, annonçait la création d’une plate-forme de données maritimes partagée, alimentée par les usagers civils. Ces plaisanciers, pêcheurs ou navigateurs au long cours, croisant souvent dans des zones peu fréquentées, feraient remonter ainsi de nouvelles sources d’information aux services de l’État pour lutter contre le narcotrafic, la pêche illégale ou les dégazages, des signaux faibles – ballots à la dérive, comportements suspects, etc. –, leurs bateaux devenant autant de capteurs en puissance, à l’origine de données pouvant être valorisées. Sans en avoir toujours conscience, nous sommes en effet face à un océan de données numériques maritimes. Captées originellement via les satellites, les balises, les bouées, elles se démultiplient via la prolifération de nouveaux vecteurs – véhicules sous-marins télé-opérés (ROV) et autonomes (AUV) –, en mesure de r�