La politique de stabilisation prônée par la France au Sahel et ses conséquences

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  • Niagalé Bagayoko

    Niagalé Bagayoko

    Présidente de l’African Security Sector Network (ASSN) et responsable du programme Afrique de la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques (FMES)

Intitulée « Contribution des forces armées à la Stabilisation », la doctrine française interarmées (DIA-3.4.5) se réfère aux prescriptions de l’Allied Administrative Publication (AAP) 47(A) intitulée Allied Joint Doctrine Development de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) [2]. Elle s’inspire explicitement des engagements de l’armée française en ex-Yougoslavie, en Côte d’Ivoire, en Haïti et en Afghanistan. Ce document doctrinal, qui s’adresse principalement aux niveaux stratégique et opératif de l’ensemble des forces armées françaises, définit précisément la stabilisation comme « l’un des processus de gestion de crise visant à rétablir les conditions de viabilité minimales d’un État (ou d’une région), en mettant fin à la violence comme mode de contestation et en jetant les bases d’un retour à une vie normale par le lancement d’un processus civil de reconstruction. […] Les autorités et la popula

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