La Françafrique et ses ramifications contemporaines : une influence en déshérence

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  • Frédéric Lejeal

    Frédéric Lejeal

    Journaliste

La Françafrique ? Un néologisme sorti de la bouche du président Félix Houphouët-Boigny, dans les années 1970, pour traduire la communion d’esprit et d’intérêts réciproques entre Paris et ses anciennes colonies francophones d’Afrique. À l’usage, l’exceptionnalité de cette relation qui permit, parallèlement, de préserver ce « bloc historique » de la conflictualité Est / Ouest en vogue sur ce continent, a progressivement mué en une stratégie de fidélisation d’États nouvellement indépendants. Fidélisation obtenue au prix d’un interventionnisme politico-militaire exacerbé sur fond de pratiques clientélistes et prébendières dont le retentissant scandale Elf, dans les années 1990, ne forma que la partie émergée. Malgré une différence de perceptions, de sensibilités ou le désir de moderniser cette relation, tous les présidents de la Ve République ont intégré cette loi de la gravité franco-africaine facilement classable dans

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