La crise systémique brésilienne et le miroir latino-américain

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  • Celso Amorim

    Celso Amorim

    Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Défense de la République fédérative du Brésil (2003-2014). Auteur de Acting Globally. Memoirs of Brazil’s Assertive Foreign Policy (Londres, Hamilton Books, 2017).

  • Christophe Ventura

    Christophe Ventura

    Directeur de recherche à l’IRIS, responsable du Programme Amérique latine/Caraïbe

Christophe Ventura – Quel regard portez-vous sur les enjeux de l’élection présidentielle de 2018 dans votre pays ? Ce scrutin peut-il être en mesure de solutionner la crise démocratique du Brésil ? Celso Amorim – En principe, oui, mais à la seule condition que le droit de l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva à pouvoir se présenter comme candidat soit pleinement garanti, ce qui, au moment où nous parlons, est loin d’être le cas. L’ancien président (2003-2010) est la personnalité politique la plus populaire au Brésil et celle qui est en tête de toutes les enquêtes d’opinion concernant les prochaines élections générales [1]. Et pourtant, paradoxalement, au moment où je vous réponds, il est toujours en prison, condamné de manière tout à fait arbitraire. Cette candidature à l’élection de Lula et sa victoire le cas échéant constituent bien les conditions nécessaires à la résolution de la crise démocratique de mon pay

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