Donald Trump, syndic de faillite de l’hégémonie libérale ? / Pascal Boniface

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En annonçant, le 26 décembre 2018, que les États-Unis ne pouvaient plus être les gendarmes du monde – déclaration accompagnant l’annonce du retrait des forces spéciales américaines de Syrie et la diminution du contingent états-unien en Afghanistan –, Donald Trump a créé un choc dépassant en ampleur les habituelles secousses telluriques faisant suite à ses déclarations. Les alliés – européens, asiatiques et golfiques – ont de nouveau été atteints du syndrome de l’abandon. Comment allaient-ils assurer leur sécurité si le protecteur traditionnel et omniprésent faisait subitement défaut ? Était-il, de surcroît, moral et pertinent d’abandonner les Kurdes, qui avaient joué un rôle important dans la lutte contre l’État islamique, à leur propre sort ? N’était-il pas prématuré de se retirer de Syrie avant que Daech soit définitivement et complètement vaincu ? Il y eut une tempête de protestations. Le secrétaire à la Défense James Mattis

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