La substitution des métaux critiques : un nouveau levier diplomatique ?

  • Dr. Alexandre Nominé

    Dr. Alexandre Nominé

    Maître de conférence à l’Université de Lorraine, enseignant à Mines Nancy et chercheur à l’Institut Jean Lamour, chercheur senior à l’Institut Jožef Stefan de Ljubljana

  • Dr. Janez Zavašnik

    Dr. Janez Zavašnik

    Chercheur senior à l’Institut Jožef Stefan de Ljubljana et à l’Institut Max-Planck pour les matériaux durables de Düsseldorf.

  • Rajarshi Rakesh Sahai

    Rajarshi Rakesh Sahai

    Expert auprès de constructeurs automobiles, dirigeant de RJB Renewable Holdings (Pays-Bas)

  • François Rousseau

    François Rousseau

    Directeur de Mines Nancy

La transition énergétique et digitale transforme radicalement nos besoins en matières premières. Bien que l’énergie puisse être renouvelable, sa production, son transport et son stockage nécessitent des dispositifs sophistiqués – panneaux solaires, éoliennes, batteries, systèmes de conversion en hydrogène. De même, l’intelligence artificielle, malgré son caractère virtuel, dépend entièrement d’un hardware physique composé de puces et de semiconducteurs.

Cette révolution technologique s’accompagne d’une explosion de la demande en métaux critiques. Les études convergent toutes vers une augmentation spectaculaire : plus de 400 % pour le dysprosium et le cobalt dans les prochaines décennies. Cette croissance exponentielle soulève des questions cruciales sur notre capacité d’approvisionnement et, par extension, sur la réussite même de nos transitions.