Nouvelle-Calédonie : la stratégie indopacifique de la France à l’épreuve de la géopolitique du nickel

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  • Marianne Peron-Doise

    Marianne Peron-Doise

    Directrice de recherche à l’IRIS, co-responsable du programme Asie-Pacifique, directrice de l’Observatoire géopolitique de l’Indo-Pacifique

A la fin de l’année 2024, six mois après les émeutes de mai, le dialogue politique intercommunautaire espéré par le gouvernement français peinait à reprendre en Nouvelle-Calédonie. Dès octobre 2024, à peine nommé, le nouveau Premier ministre Michel Barnier s’était efforcé de donner des gages de bonne volonté susceptibles de rassurer la population néocalédonienne et d’inciter les cercles politiques indépendantistes du territoire, dont le président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, Louis Mapou [1], à prendre le pas sur les mouvances radicalisées. Parmi les mesures annoncées figuraient le report des élections provinciales prévues en décembre 2024 et, surtout, la non-saisine du Congrès pour entériner la loi sur le dégel du corps électoral voulu par le précédent gouvernement, à l’origine des troubles sur le territoire [2]. L’ampleur de la crise sociopolitique à laquelle fait désormais face la Nouvelle-Calédonie – qui s’

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