Marasme économique et inégalités sociales : les mondes arabes, dix ans après les « printemps »

16 min. de lecture

  • Samir Aita

    Samir Aita

    Président du Cercle des économistes arabes.

Dans une perspective historique, les soulèvements que certains pays arabes ont connus il y a dix ans déjà représentent quelque chose d’exceptionnel. L’ampleur des mobilisations sociales, la propagation rapide d’un pays à l’autre et la détermination dans la volonté de « changer » ont constitué des paramètres inédits. Malgré la chute de certains régimes, la liberté et la dignité tant scandées par les manifestants n’ont, dans la plupart des cas, pas été au rendez-vous. Comme dans toutes les « révolutions » de l’Histoire, certaines ont abouti à des guerres civiles, d’autres à de nouveaux régimes autoritaires, plus liberticides que les précédents, créant une certaine amertume et projetant l’image d’un « automne arabe », pour ne pas parler d’« hiver islamiste ». Peu de « liberté » acquise donc, mais qu’en est-il de la « dignité » ? Cette quête renvoie à la situation

Cet article est réservé aux abonné·e·s

Abonnez-vous à la RIS

CAIRN.info