Les entreprises multinationales dans les conflits, une responsabilité qui reste à construire

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  • Tiphaine Beau de Loménie

    Tiphaine Beau de Loménie

    Responsable plaidoyer et contentieux à Sherpa.

  • Anna Kiefer

    Anna Kiefer

    Chargée de plaidoyer et de contentieux à Sherpa.

Près d’un an après le coup d’État de la junte militaire, le 1er février 2021, le géant pétrolier TotalEnergies annonçait son retrait du Myanmar (Birmanie). Pourtant, à peine neuf mois plus tôt, en avril 2021, son présidentdirect général, Patrick Pouyanné, affirmait vouloir maintenir la société dans le pays [1]. Ce revirement « spectaculaire », selon certains observateurs [2], soulève des interrogations sur le rôle des multinationales dans le cadre des conflits. La crainte de voir leur responsabilité mise en cause pour leur participation à l’enrichissement de la junte, et indirectement à ses exactions, aurait-elle poussé des entreprises comme Voltalia, puis TotalEnergies et Chevron à finalement se retirer du pays ? Si les multinationales sont des acteurs-clés des conflits, elles ont historiquement bénéficié d’une impunité juridique quasi totale au regard des atteintes pouvant être commises à cette occasion. Ce déficit de respon

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