Les conditions changent, le rôle des chercheurs demeure : les think tanks au temps de la donnée

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Pendant les vacances de Noël, sur le chemin du travail, j’ ai aperçu dans une petite rue de Paris une collection entière de l’Encyclopédie Universalis – 31 gros volumes – abandonnée sur le sol. Cela m’a profondément choqué. En effet, pour ma génération, ces encyclopédies représentaient le summum de l’érudition. Il s’agissait d’un investissement conséquent, que la plupart des étudiants et chercheurs pouvaient se permettre uniquement en acceptant un important sacrifice financier. Celles et ceux qui possédaient ces livres en étaient fiers, les autres rêvaient de les avoir. J’ai posté la photo de ces volumes abandonnés sur Twitter ; en trois jours, 750 000 personnes l’avaient vue, laissant des centaines de commentaires. Schématiquement, ces derniers se divisaient en deux camps opposés, le désaccord étant le fruit, selon toute vraisemblance, de la différence d’âge. Pour les personnes de ma génération, cette photo était synonyme

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