L’Afrique du Sud, puissance émergente et vulnérable / Par Philippe Hugon

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Desmond Tutu. Faut-il qualifier l’Afrique du Sud de pays à revenu intermédiaire, comme le fait le Fonds monétaire international (FMI), d’économie semi-périphérique, semi-industrielle, sous-impérialiste ou de pays semi-développé ? Faut-il plutôt, considérant le rôle de la bourse de Johannesburg, première d’Afrique et treizième du monde, l’intégration du système financier sud-africain au capitalisme financier, notamment américain et britannique, parler de « marché émergent » ? Faut-il, plus largement, utiliser le terme d’« économies émergentes » pour des clubs de convergences caractérisés par leur « rattrapage » vis-à-vis des pays industriels ? Doit-on parler, pour l’Afrique du Sud, d’une économie de transition, un terme qui renvoie aux transformations structurelles économiques et institutionnelles liées à la sortie de l’apartheid [1] ? Ou ne vaut-il pas mieux parler de « puiss

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