La résilience : de la théorie néolibérale à l’indépendance du concept

19 min. de lecture

  • Virginie Lippé

    Virginie Lippé

  • Philippe Bourbeau

    Philippe Bourbeau

Les sciences sociales utilisent le concept de résilience depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale pour discuter, notamment, de la capacité d’une entité à retourner à un état de stabilité à la suite d’une perturbation. Cette notion se retrouve dans de nombreuses disciplines et domaines de recherche, y compris la psychologie, le développement de l’enfant, la criminologie, la biologie, l’écologie, la géographie humaine et le travail social. L’usage exact de la résilience, bien entendu, y diffère : en psychologie, elle est mobilisée pour parler d’un rebondissement à la suite d’un choc traumatique, de la capacité d’adaptation d’un individu à surmonter un événement difficile, alors qu’en écologie, elle est plutôt perçue comme un processus par lequel un écosystème ayant vécu une perturbation réussit à se restabiliser. En relations internationales, la littérature sur la résilience prend davantage appui sur la littérature développé

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