La fureur et l’extase. Un reporter de guerre face aux violences de masse // Laurent Larcher, (Montrouge : Bayard, 2024, 228 p.)

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  • Vladimir Pol

    Vladimir Pol

Quatre mots : « C’est l’Afrique ! » L’idée reçue, le stéréotype de trop pour Laurent Larcher. Formulée par un confrère reporter après l’évocation d’un lynchage dans une rue de Bangui, capitale de la Centrafrique, c’est cette affirmation laconique et définitive qui va déclencher l’écriture de La fureur et l’extase. Dès lors, l’auteur s’emploie à montrer que non, « tuer, massacrer, dépecer » n’est en rien une pratique proprement africaine. Il a pu l’observer sur bien des zones de guerre : elle est universelle ; il l’a répertoriée à travers l’histoire de l’humanité : elle est intemporelle ; il l’a surprise tapie en chacun de nous, et jusqu’en lui-même : elle est ontologique. Les chapitres, très courts, entremêlent successivement souvenirs personnels des conflits armés, couverts au cours d’une longue carrière de reporter de guerre, et références culturelles. Pour tenter, sinon de comprendre, du moins d’appr

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