La civilisation écologique en Chine, entre outil de contrôle domestique et projet de rayonnement mondial

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  • Stéphanie Monjon

    Stéphanie Monjon

    Enseignante-chercheuse, PSL, Université Paris-Dauphine

  • Élodie René

    Élodie René

    Enseignante-chercheuse et docteure en science politique.

Depuis quelques années, le Parti communiste chinois (PCC) fait la promotion du concept de « civilisation écologique » (shengtai wenming, 生态文明) comme une alternative théorique et pratique au concept de « développement durable ». Reposant sur l’idée d’une coexistence harmonieuse entre l’humanité et la nature, la civilisation écologique est devenue l’un des slogans-clés de la rhétorique écologique du PCC [1]. Ce concept a été porté au plus haut niveau politique afin de promouvoir un développement vert « aux caractéristiques chinoises », ce qui peut paraître paradoxal au vu de la voracité en ressources et des niveaux de pollution que connaît encore le pays. Pourtant, le pouvoir chinois a largement instrumentalisé ce concept pour répondre à la crise environnementale et sociale que le pays a traversée à partir des années 2010, en le sortant de la sphère intellectuelle qui l’avait d’abord proposé pour l’opérationnaliser dans diff

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