Équilibres internationaux et mondialisation
Juin 2020
Être souverain en 2030 : la gouvernance des infrastructures numériques

RIS 118 - Été 2020

À mesure que les sociétés se numérisent, il est manifeste que, sur plusieurs plans, les États perdent de leur souveraineté. Entre de nombreux exemples, ils dépendent de systèmes étrangers pour le stockage de données essentielles, pour la réalisation de cartographies, pour l’offre de services tels que la gestion du trafic, pour la mise en place de nouveaux systèmes éducatifs, ou encore pour la création des infrastructures logicielles de défense. De nombreux travaux ont été menés sur ce qu’est la souveraineté à l’heure du numérique [1], mais nous sommes encore loin d’un consensus sur la question. Si une prise de conscience commence à poindre en Europe, elle est, sur bien des plans, loin d’aboutir à la mise en œuvre de politiques publiques efficaces. Un certain nombre de domaines posent en effet question en matière de souveraineté : la sécurité, le droit, l’économie, la fiscalité et la monnaie. Pour chacun d’entre eux, les États ont
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