Entre la Chine et les États-Unis, une compétition économique inévitable ?

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  • Sylvie Matelly

    Sylvie Matelly

    Ancien.ne chercheur.se à l'IRIS

Du Royaume-Uni au XVIIIe siècle à la Chine aujourd’hui, en passant par l’Union soviétique pendant la guerre froide, puis le Japon, voire l’Union européenne (UE), les États-Unis ont toujours construit leur identité nationale autour de l’instrumentalisation d’un ennemi, ou tout au moins d’une puissance dont il faudrait limiter les capacités d’influence, et donc d’atteinte potentielle aux intérêts nationaux. C’est notamment ce que décrit l’économiste John Kenneth Galbraith dans son ouvrage La paix indésirable, publié en 1967 et longtemps resté anonyme [1] – l’auteur craignant d’être accusé de non-patriotisme alors que son pays était engagé dans une coûteuse course aux armements pour mieux préserver un modèle de société fondé sur la démocratie et le capitalisme. L’intérêt de bâtir un narratif autour d’un ennemi extérieur transcenderait, selon lui, tous les clivages politiques, et assurerait la cohésion d’une nation souve

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