Démondialisation et démultilatéralisation : retour vers le pire ?

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  • Jean-Marc Siroën

    Jean-Marc Siroën

    Professeur émérite à l’Université Paris Dauphine – PSL

La mondialisation heureuse a cédé la place à une mondialisation anxieuse qui pourrait bien tourner au rejet. L’isolationnisme retrouvé de Donald Trump à peine révisé par son successeur, les régressions maoïsantes de Xi Jinping et le nationalisme néostalinien de Vladimir Poutine entretiennent les angoisses. Les piliers de l’ordre multilatéral d’après-guerre ne supportent plus grand-chose. L’Organisation des Nations unies (ONU) ne peut rien faire pour ramener à la raison un de ses membres permanents, la Russie, et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) n’espère même plus la nomination de ses juges à l’Organe d’appel. Les États-Unis sont sûrs ainsi de ne jamais être sanctionnés dans la seule enceinte multilatérale où ils pouvaient l’être. Le G20, qui avait su surmonter la crise de 2007-2008, n’est plus en mesure de trouver un terrain de conciliation entre des pays qui s’affrontent économiquement, politiquement et même militairement. Lo

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