Équilibres internationaux et mondialisation
Mars 2018
De la vulnérabilité au weak power : le Bangladesh face au changement climatique / Par Alice Baillat

RIS 109 - Printemps 2018

Difficile de contester l’idée selon laquelle les petites et les grandes puissances ne sont pas sur un pied d’égalité dans une négociation multilatérale. Les conférences des parties (COP) à la Conventioncadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) illustrent bien la nature asymétrique des rapports de puissance, tant elles sont traversées par des inégalités de capacités et de responsabilités des États. Il serait aisé, comme Ruth Gordon, de considérer que « le changement climatique est une nouvelle manifestation de l’impuissance et de la marginalité des pays pauvres » [1]. Un tel jugement semble toutefois prématuré, pour ne pas dire erroné. L’histoire des négociations climatiques montre en effet que ces pays sont parvenus à plusieurs reprises à retirer des gains satisfaisants de leur participation aux COP, qui rassemblent 196 États parties [2]. La question qui se pose est donc moins « pourquoi les États les plu
Cet article est en accès libre sur Cairn.