La question tibétaine : « génocide culturel ? »

  • Laurent Pinguet

    Laurent Pinguet

    Analyste stratégique, diplômé de master en relations internationales

Le Tibet, plus haut plateau habité au monde, est pour certains une terre de spiritualité, là où se croisent Sherpas, moines bouddhistes, ainsi que de plus en plus de touristes en quête d’émerveillement. Pour d’autres, et plus particulièrement pour Pékin, ce territoire aujourd’hui reste avant tout une région à revaloriser par rapport à l’est du territoire chinois. La superficie de la province autonome du Tibet représente 13 % de celle de la Chine, on peut même la doubler si l’on parle du Tibet historique. La région est aussi considérée comme le « château d’eau d’Asie » avec ses nombreux fleuves qui arrosent les autres provinces chinoises, mais aussi les États voisins. Le Tibet est par ailleurs une région qui regorge de minerais tels que le zinc, le cuivre, le plomb, sans oublier le précieux lithium qui sert aujourd’hui de matériau pour les batteries de nos smartphones. D’après Pékin, on trouverait dans le sol tibétain pas moins de 30 millions de tonnes de cuivre ainsi que 40 autres millions de tonnes de fer et de plomb. Pour toutes ces raisons, la Chine ne peut se permettre de laisser de côté ladite « maison des trésors de l’Ouest »…