Les services de renseignement et de sécurité en république populaire de Chine : un instrument essentiel de survie et d’hégémonie

  • Gabriel Jamet

    Gabriel Jamet

    Analyste stratégique, diplômé en Relations internationales

Dans tous les États à tendance autoritariste, les services de sécurité et de renseignement y jouent un rôle essentiel quant à la stabilité et la pérennité du régime. Ainsi en République Populaire de Chine (RPC), ils « ne sont pas simplement un organe de connaissance voire d’influence et d’action limitée, comme dans les pays démocratiques. Ils constituent un pilier essentiel du pouvoir aux côtés de l’armée et du Parti unique » . À ce titre, ils méritent une analyse attentionnée.

Les services de renseignement ont pour rôle le recueil, le traitement et l’analyse de données, suivant diverses méthodes. En Chine, les institutions chargées du renseignement sont : le ministère de la Sécurité d’État (MSE) ou Guojia Anquanbu (abrégé en Guoanbu), certains bureaux du ministère de la sécurité publique (MSP) ou Gonganbu, et enfin 3 départements de l’Armée populaire de libération (APL) : APL-2 (Renseignement humain ou HUMINT), APL-3 (Cyberforce) et APL-4 (Reconnaissance technique/Renseignement électronique ou ELINT) qui constituent le renseignement militaire…