Les défis du nationalisme ouïghour

  • Inès Cavalli

    Inès Cavalli

    Étudiante en Master 2 géopolitique et prospective à IRIS Sup’, diplômée du Master Asie orientale contemporaine de l’École Normale Supérieure de Lyon

Depuis des siècles le Xinjiang, ou Turkestan Oriental, est témoin de conflits entre le gouvernement chinois et la population locale composée en majorité d’un groupe ethnique musulman et turcophone : les Ouïghours . L’actualité récente a mis en lumière cette opposition affectée par l’arrivée, en 2016, de Chen Quanguo à la tête de la région. Ce changement de gouvernance s’est accompagné d’une intensification des pressions exercées sur les minorités ethniques dans le but de stabiliser un territoire à l’importance économique et sécuritaire cruciale pour Pékin. En effet, du fait de sa géolocalisation, le Xinjiang participe à l’intégration économique de la Chine dans la région tout comme à sa projection en Eurasie, notamment à travers son projet de la « ceinture et la route » dont trois corridors en traversent le sein. Il s’agit également d’une province riche en ressources naturelles et en terres arables qui constitue un atout majeur dans l’économie interne du pays. Enfin, ses frontières communes avec huit États , dont certains craignent une éventuelle propagation de la menace islamique, en font un rempart que Pékin se doit de tenir fermement…