Défense européenne : compter les dollars ou défendre les valeurs ?

Aujourd’hui, non seulement la Russie multiplie les agressions hybrides contre les États européens, mais de surcroît l’allié américain juge intolérables l’excédent commercial de l’Union et sa réglementation numérique. En outre, il s’est juré de lui faire payer sa protection militaire bien au-delà de ce qu’il ne le fait déjà. Comme si cela ne suffisait pas, Donald Trump négocie maintenant l’arrêt des combats en Ukraine par-dessus la tête des Ukrainiens et des Européens. Il semblerait bien qu’il y ait une conjonction des luttes contre l’existence même de l’Union européenne attaquée à la fois sur sa droite, par la Russie, et en son centre, par les États-Unis.

Que faire ? Attaquer à notre tour, comme le préconisait dans une toute autre situation le Général Foch ? Mais qui et comment ? Ou bien continuer à subir comme nous l’avons toujours fait, avec « sang-froid » et « pragmatisme », c’est-à-dire se coucher ?

En cette fiévreuse veillée d’armes, trois questions agitent les discussions dans la capitale européenne : faut-il vraiment dépenser beaucoup  plus pour nos défenses nationales ? Convient-il d’acheter encore davantage d’équipements militaires aux États-Unis  ? Enfin, devons-nous nous préparer à abandonner l’Ukraine ?