Notes / Observatoire géopolitique du religieux
27 avril 2017
D’Assise au Caire : un nouveau sommet des religions pour la paix, pour quoi faire ?

En 1986, le pape Jean-Paul II organisait à Assise la première réunion interreligieuse à l’échelle mondiale. Le conflit au Liban faisait alors rage. Depuis, « la journée mondiale de prière pour la paix » est devenue un rendez-vous annuel incontournable, à mesure que le fondamentalisme religieux s’imposait comme une source de violence sur la scène internationale. Les événements du 11 septembre 2001 avaient renforcé une nécessaire visibilité interreligieuse afin de déminer l’impression artificielle de guerre de religion. Les images deviennent rapidement des symboles. L’engagement pour la paix et contre l’inexorable affrontement des systèmes de croyances passe, par conséquent, par le dialogue de ses principaux responsables ; ce qui permet un changement dans les représentations de l’Autre et fait de la paix un objectif mutuel de coopération.
L’année dernière, c’était au pape François que revenait de présider le 30e anniversaire de ces Rencontres. L’appel lancé en septembre 2016 à l’issue de ce jubilé rappelait : « Nous reconnaissons la nécessité de prier constamment pour la paix, parce que la prière protège le monde et l’illumine. La paix est le nom de Dieu. Celui qui invoque le nom de Dieu pour justifier le terrorisme, la violence et la guerre ne marche pas sur sa route : la guerre au nom de la religion devient une guerre à la religion elle-même. Avec une ferme conviction, nous réaffirmons donc que la violence et le terrorisme s’opposent au véritable esprit religieux. »