Notes / Asia Focus
2 avril 2020
La littérature indienne : de la censure à l’auto-censure

La censure en Inde, ce qui implique la suppression de la parole ou autre communication publique, soulève des questions de liberté d’expression, qui est nominalement protégée par la Constitution indienne. Cette Constitution garantit la liberté d’expression, mais impose certaines restrictions sur le contenu, avec une vue sur le maintien de l’harmonie collective et religieuse, compte tenu de l’histoire de tensions communautaires dans la nation. Ces sujets de censure en Inde sont normalement liés à la politique, aux religions – y compris des castes – et à l’obscénité. L’Inde est un pays constitué de plusieurs États et a donné la liberté à chacun d’entre eux de garder leur culture intacte. La devise de l’Inde « Unité en diversité » rend très difficile le maintien de l’harmonie entre ces différentes cultures, traditions et religions. C’est pour cette raison que l’Inde est obligée d’examiner les ouvrages littéraires qui risquent de blesser l’intégrité du pays. Mais la censure n’a pas toujours été aussi présente dans le milieu littéraire indien. La censure a connu un véritable essor en Inde depuis la période colonialiste, et est devenue plus restrictive depuis l’indépendance de l’Inde en 1947. Afin de comprendre cette censure, il faut étudier rétrospectivement le rapport des Indiens, en perpétuelle évolution, avec la religion et la politique, qui a largement influencé le contexte de la censure des œuvres littéraires en Inde…