Redynamiser la diplomatie culturelle dans les relations internationales à travers l’UNESCO

  • S.E. Anar Karimov

    S.E. Anar Karimov

    Ambassadeur, délégué permanent de la République d’Azerbaïdjan auprès de l’UNESCO

  • Emmanuel Dupuy

    Emmanuel Dupuy

    Président de l’Institut Prospective et sécurité en Europe (IPSE)

L’Azerbaïdjan, en tant que membre du Comité exécutif, comme 57 autres États représentés au sein de l’institution onusienne a contribué à désigner mi-novembre dernier, à l’occasion de la 39e session plénière – la 12e directrice générale, en la personne de l’ancienne ministre française de la Culture, Audrey Azoulay.

La nouvelle directrice générale de l’organisation onusienne qui a fait sienne la mission – depuis sa création en novembre 1945 – visant à « construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes », aura ainsi la tâche particulièrement ardue de prendre les rênes d’une institution en profonde crise et qui s’interroge quant à son rôle réel en matière de diplomatie culturelle et éducative, alors que les États-Unis, Israël et le Japon semble tourner le dos à l’institution, sur fond de polémiques au sujet du statut de Jérusalem et la reconnaissance de la Palestine.

C’est, en effet, sur la base de son mandat, que l’UNESCO, parmi les 17 agences onusiennes, agit sur de nombreux terrains dans le but de remplir sa mission essentielle à la stabilité mondiale.

Il est utile cependant de rappeler qu’avec seulement 630 millions d’euros, soit 10% du budget dédié aux opérations de maintien de la paix (7,87 milliards d’euros) les problèmes budgétaires majeurs que rencontre l’agence – liés au refus des États-Unis de payer leur quote-part depuis 2011 – grèvent encore malheureusement son action et constituent un défi supplémentaire à la réalisation de ses objectifs et devoirs dont l’outil essentiel reste la prévention des conflits.

Revue de ces différents enjeux et nombreux défis, parfois écueils, au cœur de la nécessaire complémentarité entre développement et sécurité…