Une radiographie de la violence dans les métropoles du Sud : le cas de São Paulo/Hélène Rivière d’Arc

Penser la violence et tenter d’en rendre compte à propos de la ville de São Paulo, une des plus grandes agglomérations urbaines du monde, donne le vertige. C’est pourquoi il faut déconstruire le concept polysémique de violence, au risque d’en oublier certaines facettes. Ainsi ne retiendra-t-on ici que quelques éléments du champ sémantique au sein duquel la violence fait sens et que partagent les historiens pour qui la violence est un objet de l’histoire, les sociologues qui privilégient la recherche d’une rupture de l’ordre social, et les médias qui traquent à la fois les faits et les actions de violence. Le propos qui suit s’appuie donc principalement sur l’interface perception de la violence / perception de l’insécurité. Mais dans la mesure où ce dernier prétend également se situer dans le contexte de la mondialisation, il tente de donner quelques clés non déterministes à la comparaison avec d’autres grandes villes de la planète. Il importe do